Here's what I'm scatting about this week :
Your why?
Hey Reader,
With everything that surrounds living an artistic life it is very easy to forget the reasons why we do what we do. First and foremost you gotta eat and pay the bills. This is probably one of the biggest obstacles we face as artists because there is a consistent exit of money and yet an often inconsistent entrance of that much needed money. This means that at one time or another we are OBLIGED to accept soul sucking work. The kind of work that leaves you feeling worthless, cheap, like a sell out or even dirty. As if everything you went through to become the artist you are today is in vain. Quite frankly this stinks, unless of course you’re lucky enough to have a patron (aka sugar daddy/mommy) or a decent paying job that is flexible to allow you to do your artistic work meanwhile paying your ever thirsty bills.
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Personally, I’m lucky enough to have a set up where I’m either touring or teaching. This gives me peace of mind and allows me for the most part to choose my performance opportunities based on criteria other than pay such as :
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It is a unique opportunity or high profile gig - December 19th I’m singing for the Prince of Monaco, it’ll probably only last 10 minutes but I’ll take it.
Or gigs where you actually do get great exposure like on TV or at iconic venues.The artistic experience will help you to grow - such as the project I was a part of creating “Longing to Tell” in Germany where I play with international heavy hitter artists who have won Grammys and Pulitzer Prizes.
But like everybody, I feel the sting of the current world economic situation. In the last few years, I’ve had to take on a few gigs where I would have rather said no, but sometimes I needed the money too. In all honesty, I’m at peace with this. I have to be because I have kids. Pride alone won’t feed them and I have no family to fall back on.
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I think the most important thing is your mindset. There is no shame in putting food on the table in an honest way. AND your participation could very well bring joy to someone listening who really needed to experience you. You really have to consider it as temporary.
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Be careful though not to turn into those fearful artists who accept any and every opportunity to play, even ones that are completely degrading. I’ve seen these artists run themselves ragged and guess what, for all the concerts they play, no real art is made! Where’s the joy in that?
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What I’m really getting at is that you have to find a balance, YOUR balance between the gigs that feed your bank account and the ones that feed your soul. You know the type of performances that make all the crappy ones worth it. They recharge your batteries, feed your soul and remind you why you decided to become an artist in the first place. And if you’re really lucky these types of gigs will be well paid too!
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Remember, it’s not one size fits all and your balance may change with the different seasons of your life. If you have children, are having financial struggles or perhaps you have an artistic project that you are auto financing you might have to buckle down and say yes to work a bit more often than you’d like. But never forget who you are, why you decided to do this, that this is temporary and that your artistic work must include sheer joy from time to time, unless you’d like to turn yourself off from music forever.
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Go make some music.
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​Musically,
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Monique​
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PS, I’ve added two teaching days to my schedule in December (dec 16th and December 23rd). Book Here​
PPS, no matter your reason for accepting the gig, ALWAYS bring your A game!
Voici le scat du jour :
Ton pourquoi ?
Salut Reader,
Avec tout ce qui entoure la vie artistique, il est très facile d’oublier les raisons pour lesquelles on fait ce qu’on fait. Avant tout, il faut manger et payer les factures. C’est probablement l’un des plus grands obstacles auxquels nous faisons face en tant qu’artistes, parce qu’il y a une sortie d’argent constante, et pourtant une entrée souvent inconstante de cet argent si nécessaire. Cela veut dire qu’à un moment ou à un autre, nous sommes OBLIGÉ·E·S d’accepter du travail qui aspire toute notre énergie. Le genre de travail qui te laisse te sentir sans valeur, bon marché, comme quelqu’un qui se vend ou même sale. Comme si tout ce que tu avais traversé pour devenir l’artiste que tu es aujourd’hui n’avait servi à rien. Honnêtement, ça craint — à moins, bien sûr, que tu aies la chance d’avoir un·e mécène (alias sugar daddy/mommy) ou un boulot correctement payé et assez flexible pour te permettre de faire ton travail artistique tout en réglant tes factures qui n’arrêtent pas d’augmenter.
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Personnellement, j’ai la chance d’avoir un mode de fonctionnement où je suis soit en tournée, soit en train d’enseigner. Ça me donne une vraie tranquillité d’esprit et me permet, la plupart du temps, de choisir mes opportunités de performance selon d’autres critères que le paiement, comme :
- Une opportunité unique ou un concert de haut niveau — par exemple, le 19 décembre je chante pour le Prince de Monaco ; ça ne durera probablement que 10 minutes, mais je le prends quand même. Ou bien ce sont des concerts où tu as vraiment une grande visibilité, comme à la télévision ou dans des lieux emblématiques.
- L’expérience artistique t’aidera à grandir — comme le projet auquel j’ai participé en créant “Longing to Tell” en Allemagne où je joue avec des artistes internationaux de très haut niveau qui ont gagné des Grammys et des Prix Pulitzer.
Mais comme tout le monde, je ressens l’impact de la situation économique mondiale actuelle. Ces dernières années, j’ai dû accepter quelques concerts que j’aurais préféré refuser, mais parfois j’avais besoin d’argent aussi. En toute honnêteté, je suis en paix avec ça. Je dois l’être, parce que j’ai des enfants. La fierté seule ne les nourrira pas, et je n’ai aucune famille sur qui compter.
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Je pense que la chose la plus importante, c’est ton état d’esprit. Il n’y a aucune honte à mettre de la nourriture sur la table de manière honnête. ET ta participation pourrait très bien apporter de la joie à quelqu’un qui avait vraiment besoin de t’entendre. Tu dois vraiment considérer ça comme temporaire.
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Fais attention cependant à ne pas devenir l’un·e de ces artistes craintif·ve·s qui acceptent n’importe quelle opportunité de jouer, même celles qui sont complètement dégradantes. J’ai vu ces artistes s’épuiser, et devine quoi : pour tous les concerts qu’ils jouent, aucun vrai art n’est créé ! Où est la joie là -dedans ?
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Ce que j’essaie vraiment de dire, c’est que tu dois trouver un équilibre — TON équilibre — entre les concerts qui nourrissent ton compte en banque et ceux qui nourrissent ton âme. Tu sais, le type de performances qui rendent toutes les pourries supportables. Elles rechargent tes batteries, nourrissent ton âme et te rappellent pourquoi tu as décidé de devenir artiste au départ. Et si tu as vraiment de la chance, ce genre de concerts sera aussi bien payé !
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Souviens-toi : il n’y a pas de taille unique, et ton équilibre peut changer selon les différentes saisons de ta vie. Si tu as des enfants, des difficultés financières ou peut-être un projet artistique que tu finances toi-même, tu devras peut-être serrer les dents et dire oui au travail un peu plus souvent que tu ne le voudrais. Mais n’oublie jamais qui tu es, pourquoi tu as décidé de faire ça, que c’est temporaire, et que ton travail artistique doit inclure de la joie pure de temps en temps, à moins que tu ne veuilles te détourner de la musique pour toujours.
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Va faire de la musique !
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​Musicalement,
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Monique​
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​PS : J’ai ajouté deux jours d’enseignement à mon planning en décembre (le 16 décembre et le 23 décembre). Réserve ici.​
PPS : Quelle que soit la raison pour laquelle tu acceptes un engagement, donne toujours le meilleur de toi-mĂŞme !
Traduction fait par Carla Pulcini